mardi 8 mai 2012

Vrais campeurs forcés

Dans mon dernier billet, je parlais de ce dégradé de statut social entre le bas et le haut des villes. Une autre illustration de cette réalité est le niveau de démantèlement des camps. À Pétion-Ville, seul le camps du terrain de foot de Sainte-Thérèse est toujours visible. Les autres grands espaces de camping ayant été vidés. Quand on descend dans le bas de la ville, il reste de très grands camps. Celui du Champs de Mars fait l’objet d’un travail intense (financé par le Canada) et on commence à voir et à sentir la différence. À la Place Jean-Marie-Vincent, juste à l’entrée de Cité-Soleil, on retrouve encore un nombre impressionnant de campeurs. On est sûrement aux derniers points de résistance, les plus solides peut-être. En fait, il y a eu tellement de commentaires sur ces pseudos faux campeurs, ceux qui avaient toujours une maison mais qui voulaient profiter des services offerts (l’eau entre autres) par les ONG en conservant une place dans les camps. Après plus de deux ans et après l’évolution des différents mois, j’ose penser que ceux qui continuent de camper y sont forcés.

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