mercredi 7 mars 2012

Impuissance et embarras

Il y a des ces petites questions toutes simples qui peuvent être silencieusement porteuses d’une médiocrité violente … D'une sourde violence. Je pense à une strophe de Richard Desjardins dans ‘Un beau grand slow’. Sur le chemin de la dompe, confortablement couché dans une ‘station’, le gars demande à la fille avec qui il vient de niquer : « Cé quoi ton nom ? » On sent l’impuissance, on sent l’embarras. Dimanche, on a visité l’orphelinat en apportant aux enfants la bouffe que vous nous avez aidé à acheter. Il y avait cet homme qui venait visiter ses deux fils, 6 et 8 ans. Ils sont à l’orphelinat depuis quelques semaines parce que leur mère est partie pour le dernier voyage en octobre dernier, un billet d’avion payé par le choléra. Le bonhomme démuni jusqu’à l’os s’arrache la tête pour s’occuper de leurs 5 enfants. Il a trouvé cette place pour les deux gars, une place où les enfants peuvent manger et aller à l'école. Il doit également trouver une solution pour les deux suivants. Pour la dernière de 18 mois, il a regardé Jo pour lui demander : « La voulez-vous ? » On a senti l’impuissance, on a senti l’embarras. Mais je ne sais plus de qui …

1 commentaire:

Monise, Marie, Philippe a dit…

Oh là comme cela me fait mal et je n'imagine pas non plus pour vous deux, cette terrible situation...
Nous pensons bien à vous vous êtes des personnes extraordinaire...
Attendons un petit mail.

Bisous à vous deux
Marie Monise Philippe