vendredi 10 février 2012

Nulle part

Les informations relatives à la remobilisation théoriquement non coordonnée des anciens militaires se confirment (http://www.alterpresse.org/spip.php?article12354). Cetout se questionne sur le fait que personne n’aurait financé ou organisé cette remobilisation dans au moins trois zones du pays :
- Difficile de s’imaginer qu’il n’y a pas une main qui pousse ces anciens militaires à se réinstaller de la sorte. En plus, on mentionne qu’ils sont lourdement armés, tellement que les policiers de la PNH ne se sentent pas en mesure d’intervenir pour les sortir des bases qu’ils ont réinvesties.
- Impossible d’envisager que la Minustah puisse faire le travail de les déloger !
- T’as raison, ce serait mettre le feu une mèche. Pis tu sais qu’avec la Minustah, la mèche est déjà trop courte. C’est un peu bizarre ce mouvement dans le contexte politique actuel d’incertitude sur l’avenir de la présidence, d’une remobilisation officielle de l’armée qui retarde et d’une démobilisation graduelle annoncée de la Minustah, … Ceux qui sentent venir des aromes de dictature doivent avoir les narines hautement affolées.
- Certains militaires mentionnent qu’ils n’ont jamais été formellement démobilisés. Que dans la constitution, l’armée existe toujours et qu’à ce titre, ils ne font que reprendre la place qu’il leur revient. Dans ce contexte, il ne ferait rien d'illégal.
- C’est là que tu vois que le mouvement est dirigé. On peut facilement déceler dans ces manoeuvres leur intérêt de redéfinir un rapport de forces politique qui leur avait donné le haut du pavé pendant de longues années, ou l’étage jute en dessous. Le plus triste, c’est que ça semble marcher. Le vide politique actuel fait en sorte que ni le gouvernement ni la PNH semblent en mesure de les sortir de là. Quant à la Minustah, elle a les deux mains liées.
- Ça peut nous amener où ?
- Comme d’habitude, nulle part !!

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