lundi 8 août 2011

Trois Monts et Three Philosophers


Le midtown de NY offre toujours le même spectacle pour les yeux. Des buildings construits dans la froideur du verre ou du miroir, cohabitent avec la chaleur de ces vieilles façades qu’on fabule avoir été sculptées par la main des hommes. Entre les deux, mon cœur ne balance même pas, les deux existent ensemble et forment cette vision presque postmoderne que tout est dans tout. À moins que tout ne soit dans rien. Dans cette folie New-Yorkaise, mon vieux couple et moi avons passé un samedi et un dimanche soir dans … une épicerie. Rien de moins. Samedi soir avant d’aller voir un film (22h00) chaudement recommandé par le fils de l’autre morceau du couple, mais quand même deux soirées dans une épicerie. Une épicerie encore là postmoderne. Postmoderne dans le sens tout est dans tout. Mais la qualité … à en baver pendant des heures. Comme le américains sont capables de le faire, gros et fins en même temps. Seul le pays inventeur et promoteur d’un fastfood planétaire peut arriver à nous offrir une aussi belle antithèse. Deux étages de produits fins et écologiques. Il y a les amateurs de bouffes qui vivent plutôt froidement (quoique !!) leur périple haïtien et à qui manque l’art culinaire (les arts culinaires pour être plus précis) montréalais. Là, dans cette méga-épicerie américaine, on n’en conclue que le bonheur existe probablement. Une épicerie où l’on trouve de tout pour la bouffe et ce qui l’accompagne et où la faune de Soho s’exprime. Les beaux corps, vieux comme jeunes, sculptés dans un centre de conditionnement physique ou dans des séances de yoga, le vieux couple freak des années 70, le couple de gais où lui est plus beau que l’autre, le jeune rasta qui se laisse pousser la crinière depuis au moins 10 ans, le(la) transsexuel, cette jeune avocate noire qui réussit, ce jeune médecin indien qui en fait autant, la jeune américaine blonde à la dentition parfaite, l’hispano dont la subtilité du déhanchement donne le torticolis … une faune aussi belle que bigarrée. Et surtout, des produits, aussi beaux que bigarrés. Les valises sont pleines de provisions… La section ‘bière’ de l’affaire avait de quoi faire mourir n’importe quel amateur. Je n’avais jamais rien vu autant de variété, de quoi gouter une bière différente tous les soirs pendant quelques années. J’ai trouvé mon âme sœur, la Trois Monts (réserve spéciale en plus). Elle est en train de se faire fraîche au frigo actuellement, sa finalité n’attendra pas trop longtemps avant de s’exécuter. Un peu plus loin dans l’étagère, il y avait une bière américaine, la Three Philosophers. J’imaginais les gars qui l’ont créée et je me disais qu’avec la Trois Monts, je devrais me payer deux bonnes soirées. Pas que je n’aime pas la Prestige mais c’est comme Ayiti, il faut aller ailleurs pour souhaiter y revenir.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est fou cette Amérique de diversité où l'on mange à la fois bien mieux et bien plus mal qu'ailleurs, où l'on est à la fois beaucoup plus intelligent et beaucoup plus con qu'ailleurs, bien meilleur et bien plus méchant. Elle ne peut qu'attiser les sentiments amour-haine .