lundi 6 juin 2011

Les sparages


Le retour à PAP s’est fait dans juste un peu plus d’eau. On a croisé un cortège de presque vingt voitures, le président voulait voir de ses yeux l’humidité de la principale douane du pays (je parle dans ses liens avec la République Dominicaine). J’avais préparé mes sandales que j’ai mises deux minutes avant d’entrer dans la zone. J’ai failli me retrouver sur le derrière en entrant dans les locaux Dominicains, l’eau sur la céramique a toujours ce genre d’effet. Le président, donc, a fait un saut de puce à Malpasse avant de repartir vers Kenscoff (on a recroisé son cortège dans ce coin là une ou deux heures après), toujours le même genre de déplacement, rapide, imposant et bruyant. Préval avait la réputation de se sauver de ses gardes du corps et de faire des balades seuls en voiture. Martelly ne passe pas inaperçu. Politiquement, on dit de lui qu’il est trop pressé, peut-être impatient même. Mais sur la route, ce trait de caractère se manifeste. Une séries de voitures remplies de gardes armés (qui laissent pointer les fusils vers l’extérieur), les bonhommes aux oreillettes et aux lunettes fumées, des dizaines de voitures qui roulent à fond, les sirènes qui forcent à se boucher les oreilles. Tout le monde se tasse, le président se déplace. Il faut souhaiter que tout ces sparages se matérialisent en des résultats concrets pour la population. Pour le moment, il est encore politiquement coincé dans le piège constitutionnel qui lui attache les deux bras, toujours incapable de faire nommer son premier ministre. Pas de gouvernement veut dire pas de changement, sparages ou non !

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