mercredi 24 novembre 2010

Tout goûte le clorox


J'ai écrit un billet sur le H1N1 en Ayiti l'année dernière (http://jeanfrancoislabadie.blogspot.com/2009/08/h1n1.html). J'y écrivais plusieurs niaiseries, mais surtout je relatais comment les Ayatollahs de la santé publique auraient des boutons à voir les ayisien se toucher en période d'épidémie. Se toucher en Ayiti,tenir la main du gars avec qui tu parles, c'est comme pour les québécois parler de la température. Tous les jours, plusieurs fois par jour. Pour le choléra, mem bagay ! Pire en fait. Pire parce que la crise est si importante (des spécialistes vous diront dans le creux de l'oriel que les chiffres sous-estiment la réalité) que la population est en mode panique. On passe la journée à se laver les mains. On 'javelise' tout, tout goûte le clorox. Les marchandes de pistaches ou d'oranges qui colorent les rues de PAP perdent leur clientèle. Plus personne ne veut prendre de risque. Malgré tout, on se touche, on s'embrasse. La chaleur est trop grande dans ce pays des caraïbes.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonsoir jf
Je pensais que l'épidémie se déclarerait ds les jours ou semaines après bagay la, ça me paraissait il y a 10 mois inéluctable ....Aujourd'hui , un peu ds le brouillard sur l'origine de ce mal! La réalité des chiffres et des infos donnés par la presse et ONG est sûrement loin de refleter la vie de tous les jours... Elections obligent.
MBZH