dimanche 8 août 2010

Les fesses


Ma mère a toujours trouvé cette expression moins vulgaire que le cul ! Vulgaire ou non, c'est la même affaire, mem bagay. Sur le site de La Presse cette semaine (qui faisait référence au site de la revue Time), on nous parlait de l'augmentation de la prostitution en Ayiti depuis le tremblement de terre. On aurait même été forcé "d'importer" des travailleuses du sexe de la République Dominicaine pour faire face à l'augmentation de la demande. Comme lors du Grand prix de F1 de Montréal où l'économie des fesses manque de main d'oeuvre (main d'oeuvre dans ce genre de marché …), on en fait venir du pays voisin. En plus, elle parle anglais, ça facilite les échanges … La demande pour ce genre de service aurait augmenté de manière sensible depuis le 12 janvier, toutes ces organisations internationales (OI, ONG, ONU, Minustah, …) générant des besoins que le marché doit être en mesure de combler. On voit régulièrement ces hommes agréablement accompagnés d'une jeunesse locale qu'on paie pour réguler des besoins dits naturels, des besoins vitaux. Au restaurant, dans un bar, à la plage … Je me rappelle de discussions avec des médecins qui travaillent auprès des OI et qui passaient une bonne partie de leur journée à gérer des MTS (Moi !! T'es Sûr ?!, si on a plus le droit de tenter quelques blagues…). L'aide n'arrive jamais seul, les besoins des aidants débarquent itou !! Sur le site HPN (Haïtian Press Network) cette semaine, on pouvait lire un reportage sur la prostitution locale. 100 gourdes pour quelques minutes de plaisir. 2,50 $US pour parler international… Autour des camps ou directement dedans, les réseaux locaux se sont réactivités. Toujours le même genre de dynamique : Un besoin de kob rencontre un besoin de fesse, rencontre sous l'égide d'un souteneur. L'autre dynamique qui semble toujours la même dans ce genre de marché, c'est que même si c'est le plus vieux métier du monde, ce sont les plus jeunes qui ont la plus grande valeur. En photographiant ce timoun dans un village de la Côte des Arcadins aujourd'hui, je pensais à ces millions d'enfants qui entrent dans ce genre de marché, un travail pour certains, un enfer pour d'autres. Ici, comme à Mtl ou ailleurs sur la planète, on discutait avant le séisme de 'normaliser' la pratique de la prostitution. Depuis plus rien, peut-être que la CIRH s'occupera de ce volet du développement économique...

2 commentaires:

Gaudie a dit…

Là mon coeur se serre, et ma peine est immense. Si cette jolie petite fille et ses soeurs, pouvait avoir comme autre horizon que les grosses fesses sales de ces demandeurs de besoins dit essentiels...un horizon lumineux, une route ouverte vers un avenir prometteur, et la force de refuser cette ultime humiliation. Apprendre à dire non,chercher ailleur et autrement de quoi vivre...je rêve en couleur, mais dans ma grande candeur je fais encore confiance à ceux qui comme vous dénoncent, et apportent une aide si petite soit-elle. C'est déjà ça.

Monise, Marie, Philippe a dit…

Mais que fait l'UNICEF, je pensais qu'elle était là pour le bien être des enfants et des ados, comme ils savent si bien nous le dire à nous parents adoptants qui n'en peuvent plus d'attendre ! attendre !

Marie très en colère