mercredi 28 juillet 2010

La fin d'un cimetière


Depuis bagay la, il y avait cette chose qui m'impressionnait. Un cimetière complètement rasé par des bulldozers. En Ayiti où l'animisme pousse dans tous les sols, même ceux de béton, je ne comprenais rien. Le mur du cimetière de Petion-Ville était tombé au moment du tremblement de terre, mais la majorité des monuments avaient conservé leur apparence. Jean-Claude me raconte qu'ils vont faire un terminus de tap-tap. Un terminus !? J'imaginais une mairesse opportuniste et dynamique qui avait profité du grand choc pour faire raser l'affaire et changer la vocation du terrain. Impossible de faire ce genre de manoeuvre politique en Ayiti sans s'attirer beaucoup de problèmes. À moins que l'électrochoc du 12 janvier fasse encore son effet. On m'a expliqué que la mairesse chérissait ce projet depuis des années et qu'elle avait négocié avec les familles quelques mois avant le 12 janvier pour le transfert du cimetière. Il parait qu'elle aurait tiré avantage du tremblement de terre pour faire financer la fin de la démolition. On attend toujours le début de la construction de cette nouvelle station de tap-tap. Le dossier est peut-être sur la table de la CIRH !

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